Le système immunitaire

  • Le 28/01/2022
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Qu'est ce que l'immunité? Comment l'organisme se défend face à l'agression d'un agent pathogène?

 

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L'immunité

 

Nous sommes constamment exposés à des agents pathogènes : virus, bactéries, parasites, molécules, etc...

 

L'immunité, ou le système immunitaire, est l'ensemble des actions que le corps fait pour empêcher ces agents pathogènes de pénétrer dans notre milieu intérieur et dans nos cellules.

 

Les barrières superficielles que sont la peau et les muqueuses constituent le premier rempart de protection contre les agressions externes. Les larmes par exemple, attrapent la poussière qui est évacuée par de petits canaux aux coins des yeux puis dans notre gorge puis dans notre estomac où l'acide chlorhydrique détruit les agents pathogènes. Au niveau du nez, les particules sont attrapées dans le mucus. Grâce à un mouvement régulier et coordonné, les cellules pourvues de cils qui tapissent les muqueuses des bronches remontent le mucus jusqu'à la gorge avant que celui-ci ne rejoigne l'estomac. L'acidité de l'urine ainsi que l'acidité du milieu vaginal sont néfastes à la survie de toute vie microscopique.

 

Parfois les barrières superficielles ne sont pas assez efficaces et l'agent pathogène réussi à les traverser. Cela peut être le cas pour une intrusion bactérienne, virale ou fongique ou pour un accident, comme une coupure avec un couteau sale et les agents pathogènes pénètrent directement dans le corps. L'inflammation a lieu, c'est la première étape de la défense immunitaire par différents macrophages et lymphocytes afin de protéger l'organisme contre l'antigène.

 

On appelle antigène toute substance étrangère à l'organisme capable de déclencher une réponse immunitaire visant à l'éliminer pour protéger notre organisme. Il peut s'agir d'un microbe, bactérie, virus, champignon, des molécules protéiques, certains médicaments et les produits toxiques. L'antigène comporte généralement à sa surface des motifs appelés épitope ou déterminants antigéniques. Ils sont un peu comme la carte d'identité des antigènes. Nous en reparlerons avec la « défense spécifique ».

 

Nos cellules immunitaires sont des globules blancs ou leucocytes. Nous avons plusieurs types de globules blancs. Ils sont produits par notre moelle osseuse. Nous produisons des lymphocytes B, des lymphocytes T, des lymphocytes cytotoxiques (TC) et des phagocytes... Certains interviennent dans la défense non spécifique lorsque leur intervention est d'éradiquer les agents reconnus pathogènes mais sans pour autant avoir spécifié de quels agents pathogènes il s'agit. D'autres globules blancs interviennent dans la défense spécifique, après un processus d'identification que nous verrons plus loin.

 

L'inflammation

 

La réaction inflammatoire se manifeste par quatre signes : douleur, rougeur, chaleur et gonflement. Elle se déroule en plusieurs étapes.

 

Reprenons l'exemple de la coupure avec le couteau sale. Les premières cellules immunitaires à entrer en action sont les mastocytes, les cellules dendritiques et les macrophages. Elles possèdent à leur surface des récepteurs capables de reconnaître le type d'agresseur. Quand elle détecte un antigène, la cellule immunitaire libère des médiateurs chimiques, véritables signaux d'alerte pour l'ensemble du système immunitaire. Parmi ces médiateurs chimiques, les histamines libérées par les mastocytes augmentent la vasodilatation et la perméabilité des vaisseaux à proximité de la zone lésée. Cela permet le passage de phagocytes du sang vers les tissus. Le franchissement de la paroi du vaisseau s'appelle la diapédèse. Autres médiateurs chimiques libérées par les cellules immunitaires (lymphocytes, macrophages), les cytokines sont capables d'attirer d'autres macrophages.

 

La défense non spécifique – 1ère réponse

 

Elle est également appelée défense innée. Il s'agit de la première réponse lorsque l'agent pathogène pénètre au travers des barrières superficielles. Elle a lieu immédiatement après l'infection et jusqu'à 4 jours après.

 

Deux sortes de globules blancs vont s'attaquer directement aux agents pathogènes : les lymphocytes TC et les phagocytes.

 

Les lymphocytes TC sont spécialisés dans deux choses : attaquer les virus et attaquer les cellules cancéreuses avant qu'elles ne forment une tumeur. Ils opèrent par cytolyse en rompant la membrane plasmique ou la capsule protéique.

 

Les phagocytes agissent par phagocytose : ils allongent leur membrane plasmique pour renfermer l'agent pathogène à l'intérieur, envoient des enzymes digestives qui vont briser l'agent pathogène en morceaux, puis ils relâchent les morceaux devenus inoffensifs. Il existe plusieurs sortes de phagocytes dont les granulocytes, les macrophages, et les cellules dendritiques dont nous parlerons juste après.

 

Les granulocytes représentent les trois quarts des phagocytes. Ils sont très nombreux mais peu efficaces. Ils meurent souvent dans la bataille face à l'agent pathogène. Le pue que l'on peut avoir en cas d’infection est formé de globules blancs morts et de microbes morts ou vivants.

 

Les macrophages représentent qu'une toute petite part des phagocytes mais ils sont extrêmement efficaces. Lorsqu’ils s'attaquent à un agent pathogène, ils gagnent et continuent d'en attaquer d'autres.

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Comme nous l'avons vu, dans la défense non spécifique, les globules blancs éradiquent les agents reconnus pathogènes mais sans pour autant avoir spécifié de quels agents pathogènes précis il s'agit.

 

Parmi les cellules phagocytaires, les cellules dendritiques ou présentatrices d'antigène fonctionnent différemment et sont à l'origine d'un autre type de réponse : la défense spécifique.

 

 

La défense spécifique – 2ème réponse

 

Elle est également appelée défense acquise ou adaptative. Elle a lieu à partir de 4 jours (96 heures) après l'infection.

 

Lors de la phagocytose, certains phagocytes comme les cellules dendritiques (mais aussi des macrophages et lymphocytes B), conservent un fragment de l'antigène, l'épitope ou déterminant antigénique ou encore peptide antigénique. La cellule dendritique va exposer ce déterminant antigénique à sa surface de sa membrane plasmique.

 

Le globule blanc portant l'épitope de l'antigène migre vers le ganglion lymphatique, le thymus ou la rate et présente l'épitope au lymphocyte T Auxiliaire, ou TA ou encore appelé T Helper en anglais. Le lymphocyte TA identifie l'épitope présenté, et s'il lui est inconnu, c'est à dire reconnu comme étranger, il va donner une sorte de « signal d'alarme ». Ce signal déclenche une série de nouvelles réactions immunitaires :

 

les lymphocytes LT4 se clonent à l'intérieur du ganglion lymphatique, c'est ce qu'on appelle la mitose.

Certains deviennent des LT4 mémoire qui se souviennent de l'antigène pour qu'à la prochaine infection, la réaction immunitaire soit plus rapide et donc que l'organisme ait moins voir pas du tout de symptômes.

D'autres deviennent des LT4 Auxilières ou Helpers. Ils sont capable de secréter des médiateurs chimiques les cytokines dont nous avons parlé plus tôt, qui vont déclencher la réaction des autres lymphocytes notamment les LT8.

Les LT8 se multiplient à leur tour. Certains deviennent soit des LT8 mémoire qui se souviendront de l'antigène pour être plus efficace au cours d'une future agression,

d'autres deviennent des lymphocytes T Cytotoxiques LTC dont nous avons également parlé plus tôt. Patrouillant dans l'organisme ils sont maintenant capable de reconnaître puis de détruire les cellules infectées. C'est ce qu'on appelle la réponse adaptative cellulaire.

En revanche lorsque les agents infectieux agissent en demeurant à l'extérieur des cellules, on parle de réponse adaptative humorale. Dans ce cas, l'identification de l'antigène est repérée par les lymphocytes B. Ils sont activés dès qu'ils reçoivent l'information des cytokines émises par les LT4 Helpers déjà en alerte. Il se passe alors deux réactions :

Les lymphocytes B se clonent.

Une partie deviennent des lymphocytes B Mémoire

Une autre partie se transforme en plasmocytes fabricant des anticorps. Les anticorps sont des protéines armées pour sortir du ganglion lymphatique et aller détruire les antigènes spécifiques à chaque anticorps. Ils circulent dans le sang et dans la lymphe. Ils se fixent en nombre à leur antigène correspondant et forment une sorte de « filet » qui le neutralisent avant d'entamer divers mécanismes de destruction.

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Enfin, quand l'infection est terminée, les lymphocytes T suppresseurs suppriment la réaction de clonage des lymphocytes T4, T8 et B et la production d'anticorps. Les macrophages nettoient comme des éboueurs les débris cellulaires.

 

Pour résumer, l'immunité spécifique a donc trois propriétés essentielles :

-elle est spécifique, agissant sur un agent pathogène précis portant l'antigène en question

-elle est généralisée, ne limitant pas ces effets au site initial de l'invasion des éléments pathogènes

-elle est douée de « mémoire », permettant, lors d'un contact ultérieur avec le même élément pathogène, une action plus rapide et plus puissante.

 

L'immunité acquise artificielle

La mémoire immunitaire est exploitée pour la vaccination. On introduit un fragment de microbe dans l'organisme. Le vaccin stimule la réaction immunitaire sans produire la maladie. L'organisme va donc déclencher des mémoires et des anticorps et sera préparé en cas d'attaque ultérieur.

 

L'immunité passive

Elle consiste en l'injection de sérum contenant des anticorps provenant d'un sujet immunisé vers un sujet qui ne l'est pas. Il est possible de transférer des anticorps d'une autre espèce animale que l'homme vers l'homme.

On parle également d'immunité passive lors des transferts d'anticorps de la maman à son fœtus ou à son nouveau-né.

 

 

Svetlana Hoguet.

Naturopathe en formation.

 

Mon site Internet :

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Mon accompagnement gratuit " Stop-Intox ! " :

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