Véganisme : les impacts
- Le 26/09/2021
- 0 commentaire
Ne pas consommer de produits animaux peut présenter des avantages sur la santé mais uniquement chez certains individus et dans certaines conditions. Sans des précautions draconiennes que nous allons détailler, le végétalisme peut avoir des répercutions néfastes voir dramatiques.
La différence entre végétarien et végétalien est la consommation ou non d'animaux ainsi que d'aliments produits par les animaux.
Il existe plusieurs régime végétariens. Certains végétariens mangent des animaux de la mer (pesco-végétarien) d'autres des œufs (ovo-végétarien), des produits laitiers (lacto-végétarien), des produits animaux de temps en temps (flexitarien).
A contrario des végétariens, les végétaliens ne consomment aucun produit animal. Les végétaliens sont parfois végétaliens crudivores s'ils ne consomment que des végétaux crus (on parle d'alimentation vivante). En anglais, végétalien se dit « vegan ». Ce mot apparaît en 1944 avec la fondation de la Vegan Society. En 1948 le régime végétalien devient viable avec l'apparition de la vitamine B12 en cachets.
En France, on parle de « végétalisme » lorsque l'on parle exclusivement du régime alimentaire, et de « végétalisme intégral » ou « véganisme » lorsque l'on parle en plus du refus de l'exploitation des animaux que ce soit pour l'alimentation, pour se vêtir (cuir, laine, soie...) et pour les loisirs (équitation, pêche, chasse, corridas...). Le véganisme est une doctrine en faveur d'un mode de vie excluant l'exploitation et la consommation des animaux.
Les impacts
L'adoption de l'alimentation végétalienne peut avoir de très bon résultats, sur le court terme, chez des personnes qui changent de régime alimentaire après avoir eu un régime surchargé en toxines et qui ont consommé beaucoup de viande mais surtout de produits transformés à base de viande.
L'alimentation végétale à l'avantage de ne pas contenir de protéines en excès. C'est important car les protéines sont un facteur acidifiant. Les protéines sont traitées par le foie mais 1/5ème est relâché dans le milieu interne. Ces protéines relâchées font de l'azote qui sera en partie traitée par les reins. La fonction rénale peut être impactée par un excès de protéines. Nous n'avons pas besoin de beaucoup de protéines, 5 à 8% de notre alimentation. S'il y en plus de 10% c'est un facteur acidifiant car nous ne sommes pas adaptés à la transformation métabolique de grandes quantités d'azote. Si l'on mange moins de 5% de protéines, l'alimentation est déséquilibrée et des carences s'installent.
Selon des séries d'études réalisées par EPIC-Oxford et Cohorte sur la Santé des Adventistes, il est démontré que l'alimentation végétalienne est associée à une réduction des risques d'obésité, de maladies cardio-vasculaires (notamment la glycémie, l'hypertension, le cholestérol), le diabète de type 2 et les cancers gastro-intestinaux et colorectaux.
La question de la souffrance des animaux dans les exploitations et dans les abattoirs est généralement la première cause qui pousse les individus à être végétaliens. Les végans contribuent aux avancées en terme de la réglementation sur les conditions de vie et d’abatage des animaux. Cependant il pourrait y avoir une alternative afin de développer l'élevage en respectant l'animal. C'est loin d'être la norme mais il existe des tas de petits élevages qui respectent la nature des animaux depuis la naissance jusqu'à l'abattage. Les végans s'inquiètent des conditions des animaux dans les élevages. Alors il leur est repproché de ne pas s'inquiéter de tout ce qui est lié aux animaux et aux insectes : par exemple les pesticides qui tuent d'innombrables insectes qui viennent à manquer pour nourrir les oiseaux, qui meurent de faim et ne se reproduisant plus, privent ainsi de nourriture des mammifères, et l'alimentation végane n'est pas forcément biologique.Il leur est repproché aussi de ne pas s'inquiéter de la souffrance des humains par exemple au niveau de conditions à l'école pour les enfants (assis toute la journée à apprendre, etc) et des conditions de travail pour nombreux adultes (réveil tôt, nombre d'heures au travail, stress, etc) ou pour prendre un exemple évident, les végans ne se soucient pas forcément des femmes qui en décortiquant les noix de cajou toute la journée, se brûlent les mains, et ont des problèmes de descentes d'organes à cause de la posture. Mais d'autres personnes se chargent de nous en informer, je pense que c'est ensemble que nous pouvons avancer vers des solutions.
Les impacts écologiques sont présents quelques soit le mode d'alimentation, avec ou sans produits animaux mais selon les scientifiques la consommation mondiale actuelle de produits animaux n'est pas viable. Une alimentation riche en végétaux et pauvre en animaux est associée à de moindre dégâts sur l'environnement notamment le réchauffement climatique. Elle utilise moins d'eau, moins de carburants fossiles et moins de pesticides et d'engrais. En revanche les végétaliens occidentaux consomment beaucoup de fruits et d’oléagineux qui proviennent de très loin et cela engendre des transferts par avion ou bateau avec un fort impact écologique.
Dans le régime végétalien, il n'y a pas de produits animaux. Nombreux micronutriments sont bien plus présents dans la viande que dans les légumes. Jérémy Dalzon naturopathe et youtubeur fait sur son site Internet de nombreuses comparaisons entre les apports nutritionnels de 100 gr de produits animaux et 100 gr de végétaux et les comparaisons sont impressionnantes. Les abats, les poissons gras et les pièces de boeuf crus sont bien plus riches en vitamines et minéraux que les plus nutritifs des légumes crus.
Il y a des micronutriments que l'on ne trouve que dans les produits animaux. Dans les produits végétaux il y a peu ou pas du tout des micronutriments suivants :
-vitamine A, appelée rétinol. Elle est absente dans les produits végétaux. Elle a une importance pour l'oxydation, la vision, la santé des tissus et de la peau. Nous en avons besoin de 1200 à 1500 microgrammes/jour. Les végétaux possèdent de la provitamine A appelée bêta-carotène, qui sera convertie en vitamine A seulement si le foie est en bonne santé et au prix de transformation enzymatiques coûteuses en minéraux.
-vitamine B12 appelée cobalamine. Elle est absente dans les produits végétaux et en prendre en complément alimentaire est indispensable pour les végétaliens. Elle agit sur le système cardio-vasculaire, l'adn et l'arn, dans le métabolisme des glucides et des protéines, dans la protection des cellules nerveuses et des globules rouges. Nous en avons besoin de 2 à 4 microgrammes/jour. Selon l'Académie de Nutrition et de Diététique dans un rapport sur l'alimentation végétarienne, l'alimentation végétalienne entraîne à long terme des troubles de développement chez les enfants, des AVC, de la démence et une mauvaise santé osseuse.
-omégas 3 de type EPA et de type DHA ils sont absent dans les produits végétaux. Ils sont importants pour le développement et pour le bon développement du cerveau, de la rétine, des membranes cellulaires, la grossesse, les maladies cardio-vasculaires et d'autres maladies chroniques. Les omégas 3 présents dans les végétaux sont de type ALA. Selon l'Académie de Nutrition et de Diététique, l'ALA est converti de manière endogène (par l'organisme lui-même) en EPA et en DHA mais le processus est assez inefficace et dépend du sexe, de l'alimentation, de la santé et de l'âge. Des travaux suggèrent que les besoins en omégas 3 des individus en bonne santé peut être satisfait avec l'ALA seul mais qu'il vaut mieux se complémenter pour les individus ayant des besoins augmentés (maladies chroniques, femmes enceintes...).
-vitamine D : dans les végétaux il y en a seulement dans les champignons et la levure en revanche 80% de nos besoins en vitamine D peuvent être comblés avec l'exposition au soleil. Il faut donc s'exposer au maximum au soleil avec le moins de vêtements possibles, sans crème, et encore plus longtemps pour les peaux foncées (en faisant attention à habituer sa peau progressivement et à ne pas aller dans les heures les plus chaudes). Il peut être prudent de prendre des compléments alimentaires de vitamine D.
-iode : dans les produits végétaux il n'y en a que dans les algues.
-calcium : le calcium des végétaux est moins biodisponible que le calcium des produits animaux. Il est intéressant de chercher les végétaux les plus riches en calcium ou de se complémenter.
Le PDCAAS est un outil qui mesure la qualité des protéines et leur digestibilité. Les végétaux ont les scores les plus faibles, les protéines sont moins bien absorbées. L'individu ne mangeant que des végétaux aura toutes les chances d'être carencé en micro-nutriments, protéines et acides gras essentiels.
Les végétaliens trouvent principalement les protéines dans les oléagineux, dans les légumineuses, et dans une moindre mesure dans les céréales. Or dans ces trois catégories d'aliments, il y a des anti-nutriments comme l'acide phythique. C'est une substance créée par les plantes qui vient se coller aux minéraux pour nous empêcher d'absorber ces minéraux. Nous mangeons donc pour rien. Le trempage des oléagineux et des légumineuses n’enlève pas tous les anti-nutriments. Aussi, les légumineuses et les céréales sont acidifiantes pour l'organisme.
Afin de rendre assimilables certains acides aminés en ne mangeant que des végétaux, il est indispensable de combiner dans le même repas les légumineuses avec les céréales (riz, pâtes, semoule, maïs...). Or ces dernières en plus d'acidifier l'organisme et donc de provoquer la déminéralisation (des veines, des organes, des dents, des cheveux...), génèrent de la production de mucus, congestionnant le système lymphatique et obstruant le fonctionnement global des organes.
L'alimentation végétalienne cherche à imiter les produits cuisinés avec de la viande (saucisses végétales, steaks végétaux, pâtés végétaux...). Pour parvenir à des textures ressemblantes il faut cumuler le nombre d'ingrédients dans les produits et cela complexifie beaucoup la digestion avec les conséquences que cela comporte.
Les produits à base de soja sont très souvent utilisés dans l'alimentation végétalienne. Mais le soja qui n'est pas lactofermenté que l'on trouve dans les yaourts, le tofu et dans une majorité de plats préparés végans, comporte plusieurs dangers. Il comporte des perturbateurs endocriniens : beaucoup trop de phytoestrogènes perturbent le fonctionnement normal des glandes surrénales, des ovaires, et du développement des filles (kystes aux ovaires, développement précoce des seins) et des garçons (penis qui ne se developpe pas). Le soja cru provoque des cancers du pancréas. Même une fois cuit, le soja est rejeté comme un poison par l'organisme et va s'associe à nos minéraux en créant des phytates et nous déminéraliser (calcium...). Il faut savoir que le soja est facile à produire et rentable pour les industriels. Le soja de la sauce tamari en revanche est lactofermenté et n'a pas ces inconvénients.
L'alimentation végane remplace souvent les protéines par les glucides simples et complexes, l'alimentation s'en trouve surchargée en sucre, ce qui peut entrainer des troubles digestifs et des maladies chroniques.
Les conséquence de l'alimentation végétalienne sur le physique sont : amaigrissement, aménorrhée (absence de règles), déminéralisation des veines, des organes, des yeux (baisse de la vue etc), des dents, des gencives (déchaussement), des cheveux (pertes de cheveux, cheveux blancs), perte de la mémoire, perte de la libido, peau sèche, troubles de l'humeur...
Au delà de manger végétalien, il y a l'aspect moral :
Il y a très souvent dans l'esprit végan le jugement de l'autre, le sentiment de supériorité de ceux qui ne mangent pas de produits animaux et la stigmatisation de ceux qui en mangent. Il y a une la culpabilisation de l'autre notamment au travers de publications sur les réseaux avec un esprit fascisant, ainsi que la production de documentaires (The game changers, Cowspiracy...) et de films extrêmement violents. Je pense au film « The farm » où un couple s'arrête un soir manger dans le petit restaurant d'une ferme et se retrouve traités comme des animaux de ferme et torturés par des humains portant des masques d'animaux. « Les animaux anonymes » est également un film dans lequel des fermiers sont torturés comme des animaux de ferme par des humains portant des masques d'animaux. Nous avons également tous en tête ses images d'actes de revendications de femmes provocants à moitié nues et maquillées de faux sang, d'attaques de boucheries etc... Cela divise les individus. Il en découle que les végétarien et végans sont souvent rejetés de la part des autres. Ca a un nom : la végéphobie. Au Royaume-Unis, les végans sont protégés par une loi contre la discrimination.
Conclusion
L'alimentation végétalienne sera de grande utilité dans ces conditions réunies :
-sur le court terme, quelques jours à quelques semaines,
-sur des individus surchargés en toxines ou ayant consommé beaucoup de viandes,
-avec un tempérament sanguin
-dans le cadre d'une cure de détoxination encadrée par un professionnel.
En dehors de ce conditions, je la déconseille, à court terme comme à long terme.
Dominick Léaud-Zachoval dans son ouvrage « La naturopathie au quotidien » pense que le végétalisme est un puissant outil thérapeutique ponctuel (quelques semaines maximum) qui permet a des organisme intoxiqués et dévitalisés de se réparer, en leur donnant les moyens nécessaires à leur rétablissement, sans mobiliser trop d’énergie. Il dit que la mise en pratique quotidienne du végétalisme est très difficile sur le long terme et présente des risques de carences, qu'aucune erreur n'est permise, les bonne associations alimentaires respectées, des compléments alimentaires apportés et aucun écart toléré.
Suivre un régime végétalien est très contraignant et risqué pour la santé. Je conseillerai aux végétaliens de basculer vers un régime végétarien ou ovo-végétarien en intégrant des œufs biologiques d'une petite ferme locale. Autrement pour un régime végétal stricte il faudra prendre plusieurs mesures :
-se faire suivre : avoir un suivi médical avec des analyses pour surveiller les carences
-se supplémenter : prendre des compléments alimentaire selon ses besoins et en accord avec un professionnel (naturopathe, médecin...) : B12, omégas 3, zinc, calcium, fer, vitamine A, vitamine C, vitamine D, iode, sélénium.
-avoir une nourriture fortifiée : consommer des aliments riches en micronutriments, crus ou avec une cuisson qui conserve un maximum de micro-nutriments.
Les végans nous présentent souvent le véganisme comme une solution pour demain pourtant l'alimentation végétalienne est dangereuse pour la santé parce qu'elle ne correspond pas à la physiologie humaine et la supplémentation obligatoire révèle de l'incohérence du phénomène. Le véganisme aujourd'hui divise les individus au lieu de les rassembler mais j'ai l'espoir que nous puissions unir nos forces afin d'avoir un regard complet pour le respect du vivant en œuvrant ensemble pour développer des systèmes de culture et d'élevage raisonnés comme la permaculture.
Svetlana Hoguet
Ajouter un commentaire